Un virus, petit, mais capable d’un grand chamboulement. On se rend compte à quel point l’humain n’est pas si supérieur quand on voit tout le changement qu’un si petit être à peine vivant a provoqué en quelques semaines. Cette pandémie historique et le confinement planétaire ont mené à de grandes réflexions (je vous conseille d’ailleurs la lecture de celle-ci) et d’importantes modifications de notre mode de vie. J’ai bien aimé l’image utilisée par mon beau-père: « On dirait qu’on a fait un redémarrage: on a tout éteint, on a mis un nouveau disque, puis on repart la machine tranquillement ». Moins de voiture dans les rues, des gens qui marchent, des enfants qui jouent dehors, du temps. Oui, certes, des angoisses, du stress financier, des craintes de santé, mais aussi du temps.
Un meme Facebook a capté mon attention dernièrement: on y voyait une photo d’époque représentant une femme âgée devant un potager domestique avec la mention « Nos grands-mères ont survécu aux grandes crises parce qu’elles savaient tout faire ». L’autonomie est une grande force! Ces femmes n’allaient pas au supermarché pour tout acheter. Elles cultivaient leurs légumes, élevaient leurs poules, fabriquaient leur pain, cuisinaient les repas, réparaient les bris… Et comme il est impossible de tout faire, elles s’entraidaient. J’ai beaucoup d’admiration pour ces femmes qui ont porté leur famille à bout de bras et je souhaite depuis longtemps atteindre cette formidable autonomie. Le problème? Le temps!
Et là justement, du temps, j’en ai à revendre! Watch out le potager cet été! Ma table à semis est déjà en place, les aubergines et les cerises de terre ont pointé le bout de leur tige cette semaine, je capote! Je compte bien que mon modeste potager déborde de victuailles au point où je devrai partager pour ne pas gaspiller. Mais d’ici à ce que les températures grimpent, je suis un peu limitée, alors je cuisine! Vous voulez, comme moi, perfectionner votre autonomie alimentaire? Cuisiner « from scratch »des trucs que vous avez toujours acheté préparé, ne serait-ce que pour avoir la fierté de dire que vous en êtes capables? Alors achetez-vous un 20 kg de farine tout usage non blanchie et lancez-vous!
Mon premier défi: la boulange! J’adore le pain de boulangerie. Vous savez, une bonne miche avec une croute croustillante et une mie bien alvéolée. C’est encore mieux quand elle est bien chaude et que le beurre fond en coulant dans les petits trous. De nombreux livres enseignent cet art. J’ai un faible pour Boulange et boustifaille, un livre convivial et gourmand à souhait. Cependant, plusieurs recettes nécessitent plusieurs sortes de farines précises, ce qui n’est pas idéal quand l’objectif est d’éviter de sortir de chez soi. Je vous propose donc de tester cette recette d’un blogue que j’adore, sans pétrissage, facile et franchement délicieuse! Le plus difficile sera de ne pas manger toute la miche avant qu’elle n’ait refroidi! Ne manquez surtout pas d’écouter le crépitement du pain à la sortie du four, c’est mieux qu’un feu de camp! Vous avez fait la recette quelques fois et êtes à l’aise avec la technique? Alors laissez aller votre imagination en créant votre pain de fantaisie: ajoutez du chocolat et des canneberges; des noix et des fruits séchés; des fines herbes et de l’ail; du fromage et du bacon… ce que vous avez chez vous! Je n’ai aucun doute que les enfants auront de bonnes idées… 😉
Deuxième défi: les pâtes fraiches. Trop facile! Ici, on en a fait des raviolis farcis d’un restant de champignons, des dim sum au porc, des dumplings « cheeseburger » (je vous garde cette recette pour un autre billet)… et ce n’est qu’un début!
Pour le reste, ce n’est pas les recettes impliquant de la farine qui manquent: pâte à pizza (faut pas se limiter au « pepperoni fromage », la pizza, c’est parfait pour passer les restants de frigo), bagels, muffins, pâtisseries, gâteaux et bien sûr de la pâte à tarte (de la vraie bonne là, avec du beuuuuurre!)…
Amusez-vous bien en cuisine, c’est tellement satisfaisant!